« Quels sont les aliments à privilégier? » Voilà une question que les patients en oncologie posent souvent au médecin.

Une étude publiée dans le British Journal of Cancer (qui ne date pas d’hier mais toujours d’actualité!) montre comment l’épigallocatéchine-3-gallate (EGCG), un composé majeur du thé vert, pourrait jouer un rôle dans la prévention contre le cancer en ciblant l’angiogenèse tumorale. Voici les points clés de cette étude :

1) L’EGCG inhibe la croissance tumorale en bloquant l’induction du facteur de croissance endothéliale vasculaire (VEGF), un médiateur clé de l’angiogenèse tumorale

2) In vivo, chez des souris athymiques inoculées avec des cellules de cancer du côlon humain, l’EGCG a réduit la croissance tumorale de 58%, la densité des microvaisseaux de 30%, et augmenté l’apoptose des cellules tumorales et endothéliales

Ces résultats sont intéressant car l’un des mécanismes principaux de la croissance tumorale repose sur l’angiogenèse. L’inhibition de ce processus pourrait donc confirmer le rôle que joue le thé vert dans la prévention contre la croissance de divers types de tumeurs.

 « On m’a dit qu’il fallait éviter le thé vert pendant la chimiothérapie à cause des intéractions »

Des recherches ont étudié l’association entre des extraits de thé vert et différentes molécules utilisées en oncologie comme la bléomycine, le cisplatine, le tamoxifène ou le bortezomib. Loin de créer des intéractions néfastes, les résultats suggèrent au contraire que ces combinaisons permettent de renforcer l’efficacité du traitement et de réduire les effets secondaires. Parmi les effets biologiques observés : inhibition de la prolifération cellulaire, induction de l’apoptose cellulaire dans différents types de cancers. De même, Les polyphénols du thé vert, grâce à leurs propriétés antioxydantes, contribueraient également à atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie, tels que la fatigue, les nausées et la toxicité cardiaque.

Bien sûr il n’est pas question de remplacer les traitements conventionnels par la nutrition seule, mais il est primordial d’avoir une bonne connaissance des propriétés vertueuses de nos aliments pour pouvoir donner une information de qualité à nos patients.